L'insoutenable manque de pluralisme dans l'enseignement de l'économie à l'université
Résumé
Executive summary
This report presents the results of a quantitative survey carried out on economics and management bachelor’s degrees. This survey covers courses in bachelor’s degrees in economics supplied by 53 French public universities, i.e. almost all those offering such degrees. It covers 6,433 courses. More specifically, the report looks at course titles and the number of ECTS associated with them, this number being understood as the weight attributed to them in the bachelor’s degree. In our study, these ECTS are weighted according to whether the course is optional, part of the core curriculum or not, and so on. Almost all the statistics we produce are expressed in ECTS (or rather in ECTS shares).
In order to produce intelligible statistics on these thousands of courses, we categorized them along three levels. The first level divides the courses into 9 categories, the second into 71 categories and the third into 115 categories, enabling several levels of analysis. For example, we can measure the weight of mainstream and non-mainstream courses. For an analysis over time, we also use the categorization constructed in 2013 by PEPS-Économie, in a previous study of economics bachelor’s degrees.
The major limitation of our survey is that it is limited to course titles. Sometimes, the title cannot be seen as fully indicative of the content of the course: the same course title may in fact give rise to very different contents, depending on the teacher and/or the university where the course is taught. Nevertheless, course titles remain representative of the desire to emphasize a particular term or theoretical orientation. They provide a solid indication of the current state of economics teaching at undergraduate level.
Résumé général
Dans la lignée de nombreuses études réalisées dans le monde entier depuis le début des années 2010, ce rapport constate l’absence de pluralisme dans l’enseignement de l’économie dans les licences d’économie-gestion en France.
Ce constat, extrêmement préoccupant pour des raisons non seulement pédagogiques mais également scientifiques et démocratiques, repose sur une étude des 6 433 cours proposés en licence d’économie-gestion dans 53 universités publiques françaises (soit la quasi-totalité de celles qui en proposent). Cette étude quantitative se penche plus précisément sur les intitulés de ces cours et le nombre d’ECTS qui y sont associés, ce nombre reflétant, selon nous, l’importance qui leur est accordée dans la licence. C’est la raison pour laquelle nous avons pondéré ces ECTS en fonction de l’optionalité du cours, de sa présence ou non dans le tronc commun, etc.
Afin de produire des statistiques intelligibles sur ces milliers de cours, nous avons opéré une catégorisation à trois niveaux. Le premier niveau répartit ces cours en 9 catégories, le second en 71 catégories et le troisième en 115 catégories, ce qui permet plusieurs niveaux d’analyse. Il nous est par exemple possible de mesurer le poids des cours mainstream et non mainstream. Pour procéder à une analyse dans le temps, nous nous servons également de la catégorisation construite en 2013 par PEPS-Économie, dans une précédente étude sur les licences d’économie-gestion.
La limite majeure de notre étude est de s’en tenir aux intitulés de cours. Dans certaines matières, ceux-ci ne sont en effet pas pleinement indicatifs du contenu de ces cours. Un même intitulé peut ainsi donner lieu, dans les faits, à des contenus très différents, en fonction de l’enseignant ou de l’université où il se trouve. Néanmoins, les intitulés de cours demeurent représentatifs d’une volonté d’afficher tel ou tel terme, telle ou telle orientation théorique, dans les formations. Ils constituent un indice solide de l’état des lieux de l’enseignement de l’économie en licence.
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